ressemblent à un match de
de boxe.
Le matériel paraissait pourtant inoffensif, une petite boite plate d'un joli bleu profond contenant un rectangle noir comme du cirage et une petite brosse qui me faisait très envie, à l'intérieur du couvercle un minuscule miroir dans lequel on ne pouvait voir qu'un oeil !
Mes soeurs mouillaient les poils de la
brosse du bout de la langue ou dans un verre d'eau, frottaient le rectangle
noir et c'est là que l'opération devenait
sidérante: munies de cette fameuse
petite brosse recouverte de cirage
elles se barbouillaient les yeux sans faire le moindre effort apparent pour viser les cils, elles en rescapaient les deux yeux au beurre noir.
Elles attendaient alors que l'abstraction sèche formant une croute qu'elles s'escrimaient à décaper à l'aide d'une multitude de coton tiges
imbibés de démaquillant.
Je n'ai jamais compris pourquoi elles
n'essayaient pas de ne pas dépasser,
ça me fait encore l'effet
d'un coloriage mal exécuté.
Que dire du résultat si ce n'est qu'il parait que c'était à la mode,
une paire d'yeux bordés de balayettes.
Le waterpoof n'existait pas, il était fortement
déconseillé de succomber aux émotions pour le restant de la journée.